Une nouvelle taxe est née : la woman tax
En 2012, le magazine Forbes avait pointé du doigt les distributeurs de produits « pour femmes » car les articles étaient plus chers que ceux destinés aux hommes. Les femmes devaient donc débourser quelques dollars de plus pour s’acquitter du même produit. En novembre 2014, le collectif français Georgette Sand a, via un Tumblr, de nouveau dénoncé ces écarts de prix en comparant des produits pour femmes et pour hommes. Ce nouvel impôt qui ne touche que les femmes porte le nom de Woman Taxe.
Comment justifier la Woman Taxe ?
Monoprix est principalement visé par le collectif Georgette Sand puisque l’étude a été réalisée dans les magasins de l’enseigne. Les distributeurs justifient cet écart de prix en assurant que les produits de beauté pour femmes sont plus adaptés au corps féminin car ils répondent mieux aux besoins de la gente féminine. Le produit pour hommes est donc considéré comme standard tandis que celui pour les femmes serait haut de gamme. Pas facile à accepter quand on sait que les femmes doivent faire attention à leur apparence surtout dans le monde professionnel. S’ajoutent à cela les dépenses chez le coiffeur ou l’esthéticienne, encore une fois, plus importantes pour mesdames.
Des produits pas si différents que ça…
Puisque les distributeurs justifient leurs écarts de prix en affirmant que les produits pour femmes sont différents, plusieurs études ont été menées par des blogueuses en France et aux Etats-Unis. Le principe était simple : acheter le même produit deux fois : la version pour femmes et celle pour hommes. Et le verdict était très souvent le même : la composition des produits est exactement pareille ! Le produit pour les femmes ne contient rien de plus. Par exemple, dans le cas d’un gel douche, seul le parfum change… Les ingrédients utilisés sont identiques. Il en est de même pour des mousses à raser, des shampooings, des rasoirs… Certaines marques vont même jusqu’à développer des produits de la vie quotidienne avec une version pour femmes et une pour hommes. Les brosses à dents en font partie. Et, une fois de plus, celle pour femmes est plus chère que celle pour les hommes…
Le gouvernement mène l’enquête
Interpellé par cette Woman Taxe, le gouvernement français a décidé d’étudier le dossier et de trouver des solutions. 4 ministères ont publié un communiqué de presse : celui dirigé par Marisol Touraine, celui d’Emmanuel Macron, celui mené par Pascale Boistard et enfin, celui de Carole Delga. Le gouvernement va donc réaliser sa propre enquête et étudier la réelle différence entre les prix des produits. Il ne reste plus qu’à attendre le résultat de cette étude pour voir si le prix des produits pour femmes va baisser et s’aligner sur les tarifs des produits qui s’adressent aux hommes.
Aujourd’hui, la pétition du collectif Georgette Sand atteint près de 42 000 signatures. À travers cette pétition, Georgette Sand souhaite aussi démontrer qu’au quotidien, les femmes dépensent beaucoup plus que les hommes, mais que, pourtant, leurs salaires (et leurs retraites) ne sont pas plus élevés. Au contraire…